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 Because you love me Ϟ ANDRESTAN

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AuteurMessage
Andrea S. Leroy-Duchesne
Andrea S. Leroy-Duchesne

Messages : 14
Date d'inscription : 31/08/2011


Because you love me  Ϟ ANDRESTAN Vide
MessageSujet: Because you love me Ϟ ANDRESTAN   Because you love me  Ϟ ANDRESTAN EmptyMer 31 Aoû - 22:33

Andrestan ♥
«I'm everything I am, because you love me. »



La soirée s’écoule lentement, presque tragiquement. Je me sens seul dans un appartement désormais vide, et je ne sais pas à qui parler. January ne répond pas au téléphone, ma mère est évidemment exclue. Blair doit consoler Tristan, Lysander ne sait pas. Le constat est tragique, mais mes amis sont nettement moins nombreux que les siens, et preuve en est que quand on aborde l’organisation de ce faux mariage qui devait avoir lieu, on ne compte dans le coup que ses proches à lui. Je erre entre la télé et mon ordinateur, partagé entre l’envie de sortir, de boire et d’oublier et le besoin irrépressible de savoir que rien n’est perdu. J’ai peur, je suis fatigué, j’étouffe dans cet appartement pourtant bien trop grand pour moi tout seul. Facebook me tire de mes pensées, l’angoisse monte. Le remord, aussi. Je l’ai blessé, il a mal. J’aurais préféré souffrir seul que de lui infliger ça. Je maudis ces idées saugrenues qui lui ont été mises dans la tête. Je ne sais même pas ce que je dois expliquer, de toute façon, il ne comprendra pas. A sa place, sans doute, aurais-je eu la même réaction. Celle de l’égo blessé, celle de la douleur, du rejet. Je me sens mal, j’ai mal partout. Je sursaute, il sonne. J’ouvre la porte, la gorge serrée. Il me tend un bouquet de fleurs, je lutte pour ne pas laisser échapper ma détresse. « Ardeur, talent, grâce. » Je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard, me décale pour qu’il puisse entrer. « Merci. » Je doute que le dernier adjectif soit applicable aujourd’hui, rien de gracieux n’a par mes soins été effectué. « Pardonne moi. » Il se jette contre moi, et je perds immédiatement le combat contre mes larmes. le fait qu’en plus il se sente responsable me donne envie de vomir. J’ai honte. « Tu n’as pas à t’excuser. » Je secoue la tête, le garde contre moi. « C’est moi qui suis désolé. »

« Je devrais me satisfaire de ce que j'ai. T'as de jolies boucles. » L’humour est plaisant mais ne prend pas. Je sais qu’il souffre, cette seule pensée m’est trop insupportable pour que je puisse répondre quoi que ce soit de cohérent. « Cet appart me manque déjà. A nous deux on avait plus de produits de beauté que Laureline! » Il me manque dans cet appartement aussi. De nouveau, l’humour échoue sur moi lamentablement. Je ne parviens pas à me forcer à sourire. Il faut que je parle, que j’explique, mais je me sais incapable de trouver les mots qui l’apaiseront. Quoi que je dise ce soir, il sortira blessé, et l’idée me bloque toute parole cohérente. J’inspire un coup, il faut que je brise mon mutisme. « Tris… » Je pose ma main sur son bras, pour qu’il me regarde. Décidément, il y a en aura eu, des explications, dans cette entrée. « Ecoute moi. » J’inspire de nouveau, cherche les mots. « Je t’aime. Quand j’ai accepté ta bague, avant mon départ, je pensais vraiment ce que je t’ai dit. Je t’aime et je veux vivre ma vie avec toi. Je veux qu’on se marie et qu’on se promène dans la rue en se donnant la main, je veux qu’on s’embrasse au mariage de nos amis, je veux qu’on soit libre d’être nous pour que le monde entier voit à quel point je t’aime. » Pause. J’inspire pour ne pas me laisser envahir. « Je veux que les autres sachent. Je ferai n’importe quelle promesse d’engagement pour être avec toi pour toujours. De tout ce que j’ai toujours voulu, désiré, c’est la seule chose qui mérite qu’on se batte. » Nouvelle pause, nouvelle déclaration. « Je veux que tes amies m’apprécient, qu’elles me voient autrement que comme un lâche psychopathe. Toutes ces choses nous arriveront, toutes ces choses merveilleuses nous arriverons. Mais je ne peux pas t’écouter me promettre ton amour pour toujours, même pour de faux, alors que mon père menace de me tuer si jamais il l’apprend. Je ne peux pas t’écouter me promettre pour le reste de ta vie que tu seras à moi si ta sœur n’est pas là pour t’entendre prononcer ces mots. Je ne peux pas faire ça dans un costume mauve, avec des fleurs jaunes ou rouges que je n’ai pas choisies. Je veux t’épouser, je veux que ma mère me mène jusqu’à toi, que ta sœur soit à tes côtés. Je veux qu’on ait organisé ça ensemble, que tous les moments qui lient les gens avant l’engagement ultime nous appartiennent. Je me fiche que ce soit vrai ou faux, je sais que les mots le sont, eux. Vrais. Gravés. Et ça n’est pas comme ça que je veux que ça se passe. Mais ça ne veut pas dire que je ne te veux pas, toi. Tu es la seule personne que je veux, la seule personne qui peut mon bonheur sur cette Terre. Je suis désolé de ne pas savoir être insouciant, je suis désolé de t’avoir fait si mal ces derniers jours. »

« Tu crois vraiment qu'on peut avoir ce genre de choses tous les deux ? » Je le fixe, hésitant. Comment répondre, en prenant le risque de la déception ? Impossible. « Je saurais me contenter de quelques amis, d'un peu de champagne, des gens que j'aime. Andrea t'es pas obligé de fixer la barre aussi haut. » Je ne veux pas que tu te contentes, Tristan. Je ne veux pas que tu te contentes d’une petite cérémonie, je ne veux pas que tu sacrifies tes rêves, ta relation avec tes proches, avec ta sœur. Je refuse d’être synonyme de renoncement. »

« Mes rêves sont ridicules Andrea. Aucun d'eux n'a de profondeur, toi et moi c'est le choix le plus risqué que j'ai fait, mais c'est un choix conscient qui m'apporte bien plus qu'une belle Porsche ou un grand mariage. Toi et moi c'est une raison de se battre, en aucun cas du renoncement ». Il caresse doucement ma joue, m’embrasse, et m’emmène vers mon canapé. Je me laisse faire, fatigué, épuisé. Soulagé, un peu sans doute. « Je me fous pas mal du reste maintenant que j'ai plus besoin de combler de vide dans ma vie. Ce qu'on a me suffit. Tu me suffis. » Je souris, baisse les yeux. Mon émotion doit se lire assez facilement. J’ai la voix rauque. « Tous les rêves sont ridicules, pour autant, il faut se donner les moyens de les vivre. S’il y a n’importe quoi que je peux faire pour que ta vie ressemble à celle que tu imaginais, celle que tu aurais pu vivre avec une femme, alors, je veux le faire. » « Et toi ? » Je souris un peu. « Moi je t’aime. Je veux que tu sois heureux. Avant d’arriver ici, avant qu’on soit… nous, je n’avais rien, tu comprends. » « Non. Tu avais ton talent. Un avenir prometteur, tu te sous estime tellement. Heureusement que ton copain est là pour veiller à ce que tu ne redises plus jamais ça. » Je secoue la tête avec résignation. « Mais tout ça ne m’apportait rien. J’ai tellement besoin de toi… » Je baisse les yeux sur son téléphone qui se met à vibrer à fréquences régulières. « Wowh, qu’est-ce qui se passe ? » C’est facebook. Je dégaine le mien, vais lire attentivement les échanges entre Blair, Carolyn et Rose qui s’étendent un peu partout. J’écarquille un peu les yeux, la seconde guerre mondiale semble être déclarée. Je pose mon téléphone en secouant la tête, le prenant dans mes bras. « Journée de merde ! Elles sont pire que leur version sims. » Je souris doucement. « Ce sont des femmes… » Il hoche la tête. « Tu regrettes pas que je t'aie fait voir Brokeback mountain hein. » Je souris de plus belle. « Je suis pas tout à fait sûr d’avoir été attentif… » Je ris aussi, mêlant mon rire au sien. « Si t'as pas de vodka c'est que t'as mal fait les courses. » J’hausse une épaule. « J’ai de la vodka, je suis parfait. » Je souris de toutes mes dents en secouant la tête, peu crédible.
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