London Calling
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 Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN

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Charlotte Leroy-Duchesne
Charlotte Leroy-Duchesne

Messages : 11
Date d'inscription : 05/09/2011


Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN Vide
MessageSujet: Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN   Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN EmptyVen 9 Sep - 11:40

J’essaye l’autoconviction depuis hier soir, tentant désespérément de me convaincre que ce qu’a fait Henri est la solution, qu’il a raison, que tout ça ne se produit que pour le bien d’Andy. Je suis assise à mon bureau, je remplis des papiers inutiles échoués là depuis des semaines. Qu’ai-je fait ? Je me suis toujours douté au fond de moi de cette histoire, mais elle ne m’a jamais paru malsaine, en réalité. Je ne sais pas. J’ai peur, je suis terrorisée. Mon fils est-il vraiment malade, ou suis-je en train de le condamner à un enfermement tout à fait déraisonnable ? Dois-je appeler mon frère pour le prévenir, lui dire ? Henri pense que Greg doit être mis au courant. Henri veut qu’il reprenne son fils en main, mais… Comment faire ? Téléphoner à Christine plus tôt ? Ou peut être à Laureline, pour savoir si elle est au courant, comment il va, pourquoi…
On sonne. Je sursaute, enfile un pull qui couvre mes épaules nues. Je pose stylos et papiers, et descend ouvrir la porte. De nouveau, je sursaute. C’est Tristan qui me fait face, avec Léandre, ce très charmant Léandre, petit-ami de ma nièce. « Tristan... » Ma voix tremble, je porte ma main à mon cœur, soudainement fatiguée, lasse. J’écarte la porte pour qu’il puisse entrer, mais Léandre le retient d’une main. « Je vais attendre là. Si tu as besoin de moi, je serai juste devant. » Il me regarde d’un air sec, intransigeant. Cet air incriminant et plein de reproches, un air dur que je ne lui aurais pas soupçonné.
Je laisse entrer mon neveu. « Est-ce que tu veux boire quelque chose ? » Une chance qu’Henri ne soit pas là. « En réalité, je préférerai voir Andrea. » Evidemment. Pas de temps pour les amabilités. Je me sers un verre de scotch malgré l’heure, lui tournant le dos pour tenter, tant bien que mal, de reprendre contenance. « Je suis désolée, tu sais, je… » Je m’appuie sur le meuble en bois devant moi pour respirer, bois une gorgée. « Henri… Henri pense que c’est mieux ainsi. » Je hoche la tête, moi-même très peu convaincue par mes propres mots. « C’est impossible, pour l’instant. » Je me tourne vers lui avec un sourire triste, d’excuse. « Henri pense pouvoir guérir l'amour par l'isolement et la médicamentation. Henri pense qu'on peut frapper sa femme sans jamais en subir les conséquences. On sait tous deux que c'est impossible. Andrea ne va pas aller mieux. Laisse moi le voir Charlotte. » Je déglutis avec difficulté, m’accroche de nouveau au petit meuble pour ne pas tomber. Andy sait, ça n’est pas une surprise. Il s’est confié à Tristan… « Gregory ne doit pas savoir. » Je secoue la tête, baisse les yeux. Je bois une nouvelle gorgée de mon verre, mais rien à faire, rien ne parvient à me redonner confiance. « Je ne peux pas. Henri nous tuerait s’il savait. Henri te tuerait s’il savait que tu es là, Tristan. Tu dois rentrer en Angleterre et laisser les choses se faire. » Ses yeux se plantent dans les miens, il n’est visiblement pas prêt à me faciliter la tâche. « Tout comme Henri pourrait tuer Andrea s'il savait ce qu'il ressent pour moi. La question qu'il faut vous poser c'est ce que vous êtes prête à sacrifier par peur. » Sacrifier ? Mais de quoi parle-t-il, enfin ? « Je n'ai pas peur d'Henri et de ses menaces, j'ai peur de l'effet que pourrait avoir l'internement sur Andrea. » Je secoue la tête. « Qu’est-ce que tu veux qu’il lui arrive, là-bas. Il ira forcément mieux Tristan. Ces gens là ne peuvent lui faire que du bien. » C’est ce qu’on fait, en psychologie, non ? On fait du bien aux patients. « Ces gens là ne l'ont pas beaucoup aidé l'année dernière. Charlotte, je sais que cette histoire est très dure à accepter, mais son isolement n'en changera pas l'essence. J'aime vraiment Andrea et je dois le voir. » Je secoue la tête, m’énerve un peu dans l’impuissance et la détresse de mon neveu. « Arrête ! Arrête de me dire que tu l’aimes. » Les larmes affluent sur mes joues, le rempart de bonne éducation vient de céder. « C’est mon fils, et il est enfermé dans cette chambre avec ses yeux suppliants emplis d’incompréhension, et je ne peux rien faire. Rien. Pour son bien à lui, pour ton bien à toi, Andrea doit rester là-bas quelques temps. Le temps qu’Henri se raisonne, le temps que tout ça aille mieux, que vous vous oubliez tous les deux. » Je secoue la tête, résignée. « Il me détestera en sortant, mais au moins il ne souffrira plus. Tu n’as aucune idée de ce que c’était, l’an passé, et moi je ne savais pas. Je suis idiote. Si seulement j’avais su, compris. Tout ça ne serait pas arrivé. » Je balaye mes larmes d’un revers de manche. « Tout ça c’est de ma faute. C’est mon fils et c’est de ma faute. » « Ce n'est pas votre faute. Ca le sera si vous ne faites rien pour Andrea. Laissez moi le voir. » Je baisse les yeux. « Pas ma faute ? Je l’ai mis au monde. Quand tu auras des enfants, tu comprendras. » Je secoue la tête, il faut que tout ça prenne fin. Je veux qu’il sorte, je veux pleurer sur cet amour que j’empêche, je veux tuer mon imbécile de mari et toutes ces conventions, je veux partir depuis tellement d’années que le sentiment s’est depuis évanoui. « Je vais rester à Paris jusqu'à ce qu'il sorte. Ne m'obligez pas à prendre un avocat. » Pardon ? J’écarquille les yeux. « Ne joue pas à ce jeu là avec moi. Avec nous. Tu connais Henri, ne lui envoie pas un avocat, Tristan. Ne fais pas ça. » Les larmes affluent de nouveau, je m’éloigne. « Tu vas te faire massacrer. Il faut que tu rentres. » Je marque une pause. « Ne me force pas à impliquer ton père. » Je pose ma main sur ma bouche, sanglote. « Affronter mon père est quelque chose que j'envisage, ça ne m'écartera pas de lui, j'ai fait des choix, je m'y tiendrais. Andrea est le garçon que j'aime, je lui dois. » Je pleure pour de bon, il se lève, je me laisse tomber sur la chaise derrière moi. « Si vous changez d'avis, comme je l'ai dis, je suis à Paris autant de temps qu'il le faudra. » Je hoche la tête. « Je ne changerai pas d’avis. » Je ne prends plus la peine de sécher mes larmes, attend simplement qu’il sorte, résignée.
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Tristan Warren Faure
Tristan Warren Faure

Messages : 20
Date d'inscription : 31/08/2011


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MessageSujet: Re: Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN   Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN EmptyVen 9 Sep - 11:44

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Tristan Warren Faure
Tristan Warren Faure

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MessageSujet: Re: Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN   Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN EmptyVen 9 Sep - 12:10

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MessageSujet: Re: Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN   Doing what's right is not always easy Ϟ CHARLOSTAN Empty

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