En me levant ce matin, j’étais décidée à trouver une solution à mon problème. Il était temps, vu qu’à chaque fois que je voie ma chère mère, elle n’arrête pas de me demander de lui montrer l’article que j’aurais écrit pour le restaurant « Ma belle ». Magnifique critique qui aurait amené beaucoup de monde dans ce restaurant français. Malheureusement, je ne l’ai pas écrite et c’est une chose que je ne peux pas avouer à ma génitrice. Bref, c’était aujourd’hui ou jamais, de régler ce problème. Avec Alexandre, nous avions convenu d’un rdv dans un petit café d’Oxford, qui nous permettrait de discuter tranquillement, l’éternel Starbucks étant toujours plein d’étudiants en quête de caféine.

J’enroule un foulard autour du cou avant de sortir. L’automne approche et ça se sent de plus en plus. J’attrape mon sac et sors. Portable à la main, j’envoie un texto à Alexandre, pour le prévenir que j’aurais un peu de retard, chose inhabituelle pour moi. J’arrive à avoir mon bus sans courir et je vais vers le fond, tout en observant les autres passagers. La ville est remplie d’étudiants venant de tous les horizons et il est très probable que je croise quelqu’un que je connais. Je m’assois et cherche dans mon sac, ou plutôt mon fourre-tout, un magazine, livre ou ma musique pour passer le temps. Mais le temps de trouver et après avoir renversé mon sac, j’étais arrivée.

Je me dirige rapidement et facilement jusqu’au café, qui était devenu notre café attitré. J’entre, commande un cappuccino et un cookie, par pure gourmandise puis je rejoins finalement Alexandre, qui semble amusé. « Qu’est-ce qui te fait rire ? » lui demandais-je en m’asseyant en face de lui, un sourire aussi sur les lèvres. Il avait un don pour me faire sourire à chaque fois que je le voyais. « Je suis désolée pour mon retard » j’ajoute, en levant les yeux au ciel, avant qu’il ne me réponde.